Une enveloppe de 100 millions d'euros supplémentaires débloquée chaque année pour l'entretien «de nos grands monuments emblématiques, nos cathédrales, nos abbayes et le patrimoine des petites communes», annonce N. Sarkozy

Le président de la République a appelé mardi à Nîmes le monde de la culture à bousculer le «conformisme» et les «immobilismes» en tous genres en annonçant l'extension de la gratuité dans les musées ou sa volonté de promouvoir une architecture audacieuse. Tout au long de son discours de voeux, le chef de l'Etat a fait l'éloge de la réforme et du changement en faveur du développement de «l'identité culturelle française». Nicolas Sarkozy a notamment annoncé la gratuité dans tous les musées et monuments nationaux pour les jeunes de moins de 25 ans - la mesure existe déjà pour les moins de 18 ans - et pour les enseignants à compter du 4 avril. «Je pense qu'ouvrir à tous les professeurs et à tous les jeunes l'accès au musée c'est une chance, et ça ne tue pas les musées, au contraire. Parce que ces jeunes qui auront eu l'habitude d'aller dans les musées, quand ils deviendront adultes ils y emmèneront leurs enfants», a-t-il estimé. Une expérience menée au premier semestre 2008 avait montré que la gratuité totale provoquait une hausse de fréquentation dans les musées nationaux mais qu'elle attirait toujours le même type de visiteurs. Autre priorité présidentielle, la création d'un «musée de l'Histoire de France». Dans le domaine du spectacle vivant, il a par ailleurs annoncé le dégel des crédits pour l'année 2009. Le président a indiqué qu'il débloquerait chaque année une enveloppe de 100 millions d'euros supplémentaires pour l'entretien «de nos grands monuments emblématiques, nos cathédrales et nos abbayes et le patrimoine des petites communes». Nicolas Sarkozy a également annoncé la création d'un «conseil pour la création artistique» qu'il coprésidera avec la ministre de la Culture, Christine Albanel, et qui sera animé par le producteur de cinéma Marin Karmitz, marqué à gauche. Il s'agira notamment de «recentrer les aides sur l'excellence artistique» et mettre de l'ordre dans «l'empilement de subventions». Enfin, il a réaffirmé: «Je souhaite que l'architecture puisse véritablement vivre dans notre pays, qu'il y ait des grands projets», a-t-il espéré, regrettant «les règles» et les «interdictions de tous les côtés» qui brident les architectes. (avec AFP) Pour voir et lire le discours du Président de la République, voir lien ci-dessous.

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